Du monde qui nous porte (12)
"Ils diront à la montagne" : discussion virtuelle entre penseurs réunis ici artificiellement par montages/collages + ou - aléatoires de citations diverses ou courts extraits récoltés au fil de lectures éclectiques.
Aujourd'hui 20 mars 2006 à 18h 26m TU (soit 19h26m heure légale française) c'est l'équinoxe de printemps.
C'est
le jour où le Soleil se lève plein Est et se couche plein Ouest.
L'équinoxe de printemps dans l'hémisphère Nord correspond à l'équinoxe
d'automne dans l'hémisphère Sud.
Éclipse totale du 29 mars 2006 (site de l'IMCE)
Religion (2)
Théodore Monod
L’être humain n’est pas un îlot de chair né
simplement pour satisfaire ses petits désirs. Il doit se rappeler qu’il fait
partie d’un Tout, cosmique, social, humain ; que rien n’est achevé, ni
l’homme ni la Terre. Des continents peuvent disparaîtrent comme émerger. L’être
participe des préoccupations planétaires et universelles. La simple chute d’une
goutte de pluie sur une feuille opère un changement. La bioéthique signifie que
la chair, dans le domaine médical, est maintenent reliée à l’âme. L’homme ne
doit pas être un plasma mais une action, un acte qui prend forme chaque
jour.
Ilya Prigogine
C’est le flux d’énergie qui provient des réactions
nucléaires à l’intérieur du soleil qui maintient notre écosystème loin de
l’équilibre et qui a donc permis que la vie se développe sur la Terre. L’écart
à l’équilibre conduit à des comportements collectifs, à un régime d’activité
cohérent impossible à l’équilibre.
En fait, les anciens grecs nous ont légué deux idéaux qui ont guidé notre histoire : celui d’intelligibilité de la nature ou, comme l’a écrit Whitehead, de « former un système d’idées générales qui soit nécessaire, logique, cohérent, et en fonction duquel tous les éléments de notre expérience puissent être interprétés » ; et celui de démocratie basée sur le présupposé de la liberté humaine, de la créativité et de la responsabilité. Nous sommes certes très loin de l’accomplissement de ces deux idéaux, du moins nous pouvons désormais conclure qu’ils ne sont pas contradictoires.
Chef Seattle
Nous savons
au moins ceci : la terre n'appartient pas à l'homme ; l'homme appartient à la
terre. Cela, nous le savons. Toutes choses se tiennent comme le sang qui unit
une même famille. Toutes choses se tiennent. Tout ce qui arrive à la terre,
arrive aux fils de la terre. Ce n'est pas l'homme qui a tissé la trame de la
vie : il en est seulement un fil. Tout ce qu'il fait à la trame, il le fait à
lui-même.
Théodore Monod
Nous sommes quand même le produit d’une nébuleuse
primitive dont notre sang porte les éléments, un morceau de l’univers. Tout est
d’un seul tenant.
Lao Zi
Du renom et du corps quel est le plus précieux ?
Du corps, de la richesse quel est le plus estimable ?
De la perte et du gain quel est le plus douloureux ?
« Si deux sont l’un avec l’autre en paix dans la même maison, ils diront à la montagne « Déplace-toi ! » et elle se déplacera. » Evangile apocryphe de Thomas, 53
Théodore Monod, « Le chercheur d’absolu »
Ilya Prigogine, « La fin des certitudes »
Chef Seattle, 1854, Réponse au gouvernement américain
Théodore Monod, « Le chercheur d’absolu »
Lao Zi, “Tao te king”, 44